À la maison
En lisant toutes les rubriques précédentes, en vivant les situations surtout, vous savez que ce n’est pas facile de revenir à la maison avec un bébé. Les questions ont changé, mais restent vivaces et se concentrent sur l’idée de la capacité d’être maman. Vous vous demandez si vous serez capable de vous en occuper, d’assurer sa sécurité, ses besoins, de tenir le coup, bref, d’être une bonne mère.
Ces questions sont vraies et fausses. D’abord, grâce à certaines hormones, vous avec un élan naturel à vous occuper d’un bébé, même sans apprentissage particulier. Bien, sûr, les conseils de votre propre maman ou de quelqu’un de l’entourage peuvent vous facilitez la vie.
Ayez d’abord confiance en vous. Plus vous aurez confiance en vous et moins vous aurez besoin des autres. Cela ne veut pas dire que vous pouvez ou devez rester seule à tout faire. On a toujours besoin de partager et d’avoir des conseils. Vous pouvez, vous devez connaître vos limites et celle de Bébé et exiger des autres qu’ils les respectent. Refusez un rendez-vous médical à 8H du matin. Demandez qu’on vous accompagne dans les magasins. Demandez de l’aide pour des démarches administratives parfois stressantes.
Et puis bébé grandit, devient un petit garçon ou une petite fille. Ses besoins changent, ses forces aussi. Il devient autonome, accède aux classes maternelles, parle, s’exprime. La confiance en lui ou elle augmente et celle en vous pareillement. Seulement dans des cas particuliers, votre enfant peut avoir des besoins spécifiques et donc des aides spécifiques, essentiellement tournées vers les rééducations motrices, langagières ou d’autonomie. Prenez le temps de bien vous informer et de vous faire conseiller, en sachant qu’un enfant n’est pas l’autre et que ce qui convient à l’un ne convient pas à l’autre. Les rééducateurs en libéral ou en cabinet sont nombreux. Voyez selon vos facilités et l’état de vos finances et ne vous dites pas qu’un professionnel qui travaille en cabinet subventionné est nécessairement moins bon.
L’entrée à l’école estompe la surveillance médicale, mais fait apparaître la surveillance du développement des apprentissages avec celle de l’institutrice en premier lieu. S’y ajoutera la surveillance d’un centre de guidance scolaire, qu’on appelle CPMS dans la partie francophone de la Belgique (Centre Psycho-Médico-Social). Vers 5 ans, le point sur les capacités de l’enfant permet de voir s’il est prêt à affronter l’école primaire et l’apprentissage du langage écrit et du calcul. Entre-temps, une enseignante avertie est capable de détecter les signes avant-coureurs d’une « dys » ou trouble des apprentissages (voir www.apprentidys.be).
En fait, si votre enfant a un souci de développement, ne restez jamais seule (cela inclut le papa). Les services d’aide et d’intervention précoces peuvent ici aussi vous accompagner (voir rubrique « Pour aller plus loin ». Ils interviennent jusqu’à un certain âge, 8 ans en Belgique.